Enlacement

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.

Mardi 3 février 2015 à 17:54

http://3.bp.blogspot.com/_elg28WM-l3M/THUw2pCROSI/AAAAAAAAAPI/nJ7arFYWdcQ/s1600/npns.jpgJ'ai envie de vous parler d'un film que j'ai vu il y a peu. L'Emprise. A la fin du film, j'ai eu un peu de mal à trouver mes mots et pourtant, pendant celui-ci, je n'ai pas arrêté de pester. "Mais enfin arrête, mais comment peut-on fait ça? Mais putain.." J'étais effrayée par tant d'horreurs. Alexandra Lange, 33 ans, est accusée d'avoir tué son mari. Ce mari, cette victime. Alexandra a tué pour ne pas mourir. Battue depuis des années, de trop longues années par un pauvre type, qui l'a manipulée, lui a fait subir des atrocités impensables, des trucs que je n'imaginerais même pas, moi, qui pense que l'homme n'est pas forcément un être bon de nature. On a toujours tendance à se demander pourquoi elles ne s'en vont pas. Plus encore quand il y a des enfants en jeu, parce que cette pourriture n'en n'a pas assez que d'une seule victime, comme si ce n'était pas assez lâche de s'en prendre à une femme, il faut s'en prendre aux enfants, à la chair de sa chair. Ils ne s'en vont par parce qu'ils ont peur. Au départ, il y a tellement d'amour, il y a toutes ces promesses "je ne le ferai plus, plus jamais je ne lèverai la main sur toi". Pourtant le simple fait de lever la main une fois, une seule et unique fois, doit être un signe. Un signe d'un homme faible, qui n'a aucune réelle estime de lui-même, qu'il est bien trop lâche pour s'attaquer à égal ou plus fort que lui. Qui choisi la facilité, qui manipule en faisant croire qu'il y a de l'amour là dessous. C'est là qu'il faudra s'en aller. Mais généralement quand la main se lève, le coup part et il est déjà trop tard. On est déjà dans un engrenage, dans un cercle excessivement vicieux. Et généralement, ce ne sont pas les hommes qu'on retrouve à la morgue, mais leurs femmes. Alexandra Lange s'est retrouvée sur le banc des accusés, pour s'être sauvée la vie, quand d'autres l'ont laissé tomber. Elle porté un coup fatal par légitime défense. Et aussi incroyable que ça puisse être, certains en ont douté. C'est peut-être le travail social qui parle là, je ne sais pas. Mais comment peut-on douter de la légitime défense d'une femme battue depuis plus de 10ans? J'ai pourtant cru, un jour, pouvoir faire ce métier, travailler auprès des femmes battues. Mais je crois que je n'en n'aurais jamais eu la force. Je pense que j'aurais été bien trop impliquée. J'aurais eu envie de les reprendre chez moi, de leur dire qu'ils seraient à l'abri. Comment est-ce possible que la société soit aussi mal foutue? Comment peut-on ignorer tous les appels au secours d'une femme qui vient porter plainte de violence conjugale, le visage tuméfié. Comment?

Lundi 4 août 2014 à 21:27

"Certains croient que tenir bon nous rend plus fort
mais parfois le plus dur est de lâcher prise."
- Hermann Hesse

Samedi 11 mai 2013 à 14:02

Partir, c'est mourir un peu mais rester, c'est crever doucement.

 
Gilles Veber.

Samedi 8 décembre 2012 à 10:53

Dans toutes les chaines, il y a un maillon faible qui finit toujours par céder.
Ce n'est qu'une question de temps.

Dimanche 25 mars 2012 à 21:05

Je viens de terminer le livre de http://www.decitre.fr/gi/15/9782290034415FS.gifAnne-Marie Revol, Nos étoiles ont filé. Le début de livre m'a évidemment bouleversée car d'emblée, où en tout cas après seulement quelques pages, on apprend et comprend la tragédie de cette maman, de cette famille. Anne-Marie, journaliste sur France 2 et Luc, son mari sont allés se ressourcer au soleil, en amoureux. Ils avaient laissé leurs deux petites princesses, Pénélope et Paloma, avec leurs grands parents maternels. La nuit de leur retour de vacances, un incendie se déclare dans la chambre des petites. Elles n'y survivront pas. Elles n'avaient que 26 et 14 mois. La suite est tout aussi tragique. Anne-Marie raconte son quotidien, sa perte, son deuil. Comment peut-on survivre à ça, est-ce qu'il ne reste pas qu'à mourir, après ça? Anne-Marie parle alors à ses filles, sous forme de lettres. J'ai été désemparée et un peu mal à l'aise face à cet ouvrage, car l'auteur nous plonge directement dans sa vie, sans nous présenter qui que ce soit. Un tas de personnes sont citées et on ne sait pas qui elles sont, quel rôle elles ont pu jouer, avoir dans la vie de ces petites filles. Nos étoiles ont filé, c'est une vision du deuil délicate, c'est la perte d'enfants et normalement, ça ne devrait pas aller dans ce sens là. Je pris du recul également en lisant ce livre, car Anne-Marie et Luc vivent bien aisément, ils partent régulièrement en vacances pour se changer les idées, pour penser à d'autres choses, pour déposer un peu de leurs filles ailleurs, alors qu'un vrai couple de la vrai vie, ne peut sûrement pas se permettre tout ça. Pour le travail, pour l'aspect financier. Mais tant mieux pour eux, parce que leur malheur est immense, indescriptible et injuste. Un heureux évènement vient mettre fin à ce bouquin, à ce recueil de lettres d'amour d'une maman à ses deux petites filles, qui ont filé..

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